F1-GP de France 2008 (4)

Publié le 24 octobre 2008 par Kjeldorius

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La parade des pilotes

Il est 12H30 et la parade des pilotes de F1 va bientôt commencer. Comme d'hab tout s'enchaîne à une vitesse frénétique et finalement la Formule 1 ne parait pas si importante que ça lors d'un week-end de grand prix. Les GP2 et les Porsche ont autant leur place, alors qu'on nous fait croire tout le contraire en suivant la F1 via les médias. Tout le monde scrute les écrans géants et nous avons un peu de chance puisqu'il ne pleut plus et il fait même assez chaud d'ailleurs. C'est la première fois que nous allons toucher ou plutôt voir l'univers de la F1 au travers de la parade des pilotes. En effet, depuis ce dimanche matin, nous n'avons rien vu du petit monde de la F1 à part les monoplaces exposées au village F1.

J'ai hâte que ça commence et je ne suis pas le seul car pas mal de supporters placés plus haut dans les gradins viennent au premier rang pour mieux voir, photographier et filmer les pilotes. Mince, ces cons là vont nous boucher la vue. Le commentateur qui nous braille toujours dans les oreilles nous informe au travers de son haut parleur que chaque duo de pilotes va défiler à vitesse réduite à bord d'ancienne voiture. Cool !!! C'est mieux que le traditionnel bus où ils sont tous dedans. Là, on va bien pouvoir les voir puisque ce sont toutes des décapotables.

La parade débute avec le chouchou de MOG, je veux bien-sûr parler de Lewis Hamilton (le futur champion du monde 2008 après avoir manqué le coup du siècle l'année dernière). Au volant, c'est son équipier Heikki Kovalainen à bord d'une ancienne Mercedes (la voiture la plus vieille du plateau pour cette parade il me semble). Hamilton a vraiment bien joué le jeu en regardant notre tribune et en la saluant chaleureusement. J'ai apprécié (private joke: Yves Géniès). Notre tribune G le lui a bien rendu.

Peu de temps après, c'est autour de Bourdais de faire son apparition et il a été salué, j'ai envie de dire à cause de son statut de français... Je ne le vois pas en F1 l'année prochaine. Complètement laminé par son jeune équipier Vettel, il ne fait que de se plaindre, trouve toujours des excuses à ses piètres performances et franchement pour une super star américaine, je dois le dire, je suis déçu. Il est désormais évident que le championnat de ChampCar n'est pas au même niveau que celui du Formula One Circus. Trop timide, trop stressé, trop fade, il n'a pas réussi à s'imposer dans l'écurie Torro Rosso !

A peine le temps de penser à ce constat et à cette probable déchéance du pilote Manceau que Trulli arrive tout sourire !!! Il a réalisé un très bon chrono en qualification et peut donc être joyeux. De plus, c'est l'italien le plus francophone du plateau et cela n'a pas été oublié par les supporters puisque le pilote Toyota est fortement applaudi.

Viennent ensuite Heidfled avec ses lunettes noirs et le valeureux Kubica, vainqueur du précédent GP à Montréal, à bord d'une ancienne BMW arborant un magnifique bleu. Les deux ont salué le public mais un peu avec le strict minimum surtout pour le pilote allemand (Nick Heidfled) qui passe une très mauvaise période, laminé par son équipier... Kubica, que tout le monde voit comme un grand champion... sauf moi, désolé. Il a gagné au Canada par chance et bien aidé par les consignes d'équipes. J'aime bien ce pilote mais sans plus et il n'a vraiment rien montré d'exceptionnel... encore tout à prouver.

Une autre voiture approche et là, attention, c'est l'effervescence dans la tribune, les drapeaux s'agitent, les gens se bousculent, se rapprochent de la piste puisque c'est monsieur Double champion du monde qui arrive à bord d'une Renault, je veux biensûr parler de Ferrrrrnando Alonso (comme dirait l'ami Delpérier sur RMC, edit: enfin quand il y était encore). C'est bien lui qui nous a le plus salué et j'ai vraiment apprécié. A ses côté, le jeune Piquet est loin d'avoir cette dimension à tel point qu'on l'oublie très vite. Piquet ? Tssss, j'ai même pas envie d'en parler, un nul, un zéro, juste là parce qu'il porte le nom d'un triple champion du monde. Qu'est ce qu'on attend pour le virer !!! Oh Flavio, faut te réveiller, t'as viré Trulli pour moi que ça en 2004...

En tout cas, je viens de comprendre ce qu'est la réputation d'un double champion du monde de F1 et finalement Alonso me parait bien plus sympa et dégage une aura bien plus forte qu'à la télé. En le voyant, on sent qu'il mérite ses deux titres et que ça, c'est un vrai pilote de F1 !!! Incroyable, moi qui détestait ce pilote, je sens que je commence à l'apprécier.

Suivent Rosberg et Nakajima pour l'écurie Williams qui n'est plus que l'ombre d'elle-même. Je ne dirais rien de méchant car j'ai beaucoup aimé cette équipe dans le passé avec notamment Jacques Villeneuve. Peu de temps après, Coulthard et Webber de chez Redbull font leur apparition. A noter au passage, que les deux pilotes du taureau rouge ce sont pris un "léger vent" de la part de notre tribune. Désolé mais je pense que la majorité de la tribune est restée "un peu scotchée par Alonso". Fallait nous livrer vos boissons énergisantes gratos pour qu'on ait la force de vous saluer. Un coulthard déjà tourner vers la retraite avec sa Minier et un Webber aux allures de playboy qui reste très fade en course !

L'arrivée de Button et Barrichello nous font "reprendre nos esprits" et sont même applaudis généreusement. Tiens bizarre. Barrichello pour sa longévité ? Ou plutôt Button parce qu'il est Anglais et qu'il doit y avoir pas mal de supporters so British dans les gradins. Ou alors, les gens de notre tribune savent le calvaire que doivent endurer les deux pilotes Honda, avec une monture aussi minable qu'une Minardi des années 2000... Barrichello qui doit se demander ce qu'il fout dans cet équipe et Button, un talent gâché !

Houla, la neuvième voiture arrive et là c'est encore plus l'effervescence qu'avec Alonso !!! Les gens s'agitent vraiment, préparent l'objectif de leur appareil photos, deux fois plus de drapeaux s'agitent, certains montent sur les sièges !!! Mais oui, c'est le tour des pilotes de la Scudéria de défiler devant nous à bord d'une magnifique Ferrari grise. Massa tire le masque et lève le bras droit avec pénibilité, service strict minimum pour le Brésilien. Mais Raikkonen, lui, nous regarde droit dans les yeux et nous salue chaleureusement. Sa pole de la veille à dû le "débrider" à moins que ce soit l'apéro juste avant la parade. Le champion du monde en titre a bien été accueilli et je n'imagine pas ce que ça devait être quand Michael Schumacher venait défiler devant les tribunes, du haut de ses sept titres mondiaux.

Tout cela se termine avec Fisichella, un peu oublié après le passage de Iceman. Mais finalement, le plus applaudi sera l'inconnu qui clôture cette parade, habillé en supporter de Renault, avec ses petits drapeaux français accrochés à la voiture.

Les pilotes qui ont eu le plus de succès au près du public et qui ont vraiment joué le jeu sont, dans l'ordre :

1-Raikkonen, 2-Alonso, 3-Hamilton, 4-Trulli, 5-Button
Le prix du plus gros bide revient à Coulthard et Webber.

Voleur de places !!!

Une fois la parade finie, la majorité des gens quittent les tribunes pour aller aux toilettes et manger un morceau juste avant le départ à 14H00. Aucun distributeur de billets à proximité, il va nous être difficile d'acheter quelque chose de convenable. J'ai utilisé mes 30€ en liquide pour payer la place de parking et Anubis a aussi les poches vides. Bon il n'y a plus qu'à se gaver de M&M's, finir les bananes et les quelques compotes achetés au rayon sec le vendredi. Tiens quelques gouttes de pluie refont leur apparition et merde, on ne peut même pas être tranquille pour manger. Tiens des sapins, on va se mettre dessous pour se protéger.

Il est 13H30 passé, le maigre repas est terminé et nous décidons de rejoindre notre tribune surtout qu'on entend quelques F1 démarrer. On présente encore et toujours nos billets et hop nous revoilà à l'entrée de notre tribune. La pluie a cesser et nous commençons à monter les quelques marches pour pénétrer dans l'enceinte. On entend des F1 qui font leur tour de mise en place sur la grille de départ et la on sent la pression monter. Le bruit des moteurs est très aigus et les boules quiès vont être obligatoires !!! Nous avons fini de monter nos quelques marches pour accéder au gradin et repérons nos places qui sont devant mais là, c'est le drame ! Nos places sont occupées.

On s'approche et ce sont des Espagnols fans d'Alonso et Massa qui ont volé notre précieux. Nos places merdes. Ils nous les ont volés !!! Perfides Espagnols. Perfides ! Anubis s'avance et s'approche devant un bon gros qui doit peser au moins 100 kg et ne parle que sa langue. Fort de son espagnol, Anubis arrive à lui faire comprendre qu'il est assis sur nos places et qu'il doit dégager et fissa. Bougon, pas content, l'espagnol essaye d'abord de nous convaincre de passer juste devant puisqu'il y a des places qui sont libres mais au final, c'est lui qui cède et passe sur les sièges qui sont donc juste un rang plus bas.

Médias vs Réalité

Non mais. Pendant ce temps pas mal de F1 ont effectué leur tour de mise en place sur la grille mais nous arrivons à en voir quelques unes et les Ferrari notamment. Après la parade des pilotes, ce tour de mise en place sur la grille est assez exceptionnel. On sent la pression monter. Ces deux évènements ne sont jamais retransmis à la télé et pourtant c'est peut être là qu'on se sent le plus près des pilotes et de l'univers F1. Une fois de plus, il y a une grande différence entre les médias qui montrent et "déforment" la F1 et la réalité d'être sur place.

On se rend compte que la télé et Internet enjolivent le petit monde de la Formule 1 par son côté bling bling et font toute une comédie pour pas grand chose au final... Un peu comme quand vous écoutez un match de foot à la radio avec Saccomano par exemple et que celui-ci s'excite à l'approche d'un attaquant près des buts adverses et tir un boulet de canon avec son formidable pied gauche. Si vous êtes fan de foot, ce n'est pas mon cas mais j'imagine donc qu'à ce moment là vous devez être à la limite de la jouissance et excité de savoir si le ballon va rentrer dans le but. Surtout si c'est l'équipe de France. Et finalement, 5-15 secondes après le début de l'action, vous entendez Saccomano qui dit: holala, le ballon est passé à 50m au dessus de la cage... Tout ça pour arriver à ce résultat ? Pas la peine de s'exciter pour si peu, hein ?

Eh bien pour la Formule 1 c'est un peu pareil. La télé et Internet transforment l'univers de la F1 en un monde merveilleux et très technique où le petit dixième que vous allez gagner dans ce virage va vous permettre de faire la pôle. Ah ils sont très forts les médias pour vous donner du rêve. Une fois sur place, on déchante assez sérieusement puisqu'on ne retrouve pas du tout ce côté féerique.

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